Publié dans Mes avis, Mes livres, One-shot

Instragrammable par Eliette Abécassis

Chers lecteurs et lectrices,

Cela fait presque deux ans que je partage sur Instagram mes lectures, des expos, des lieux, mes addictions culturelles. Et depuis quelques temps, je réfléchis à l’impact des réseaux sur ma vie. Combien de temps j’y passe ? Est-ce bien nécessaire ? Je cherchais à lire à ce sujet. Jessica a lu ce livre et l’a aimé. Il s’agit de Instragrammable écrit par Eliette Abécassis paru le 10 mars 2021 chez les éditions Grasset, qui compte 177 pages.

Cette lecture est un coup de coeur mais je vous en parlerai plus en détail plus tard. Ce récit est percutant. Il donne à réfléchir. C’est pourquoi, avec Jessica et Mélodie, on s’est lancé dans un challenge fou : 24h sans téléphone et internet. On fait ça le samedi 01er mai et j’ai décidé de filmer l’expérience (soit ça sera une partie du vlog du mois soit une vidéo à part. Dites moi ce que vous en pensez).

Cette lecture a aussi donné lieu à un live où l’on interviewe l’auteure sur le compte Instagram de Jessica.

Quatrième de couverture

« A la terrasse des cafés, seuls ou avec des amis, ils sont sur le qui-vive. À l’affût d’une nouvelle, dans une attente fébrile, constante, ils ont toujours leur téléphone à portée de main. Le soir, ils ne s’endorment pas sans l’avoir consulté, le matin le saisissent avant même d’avoir ouvert l’œil, pour savoir ce qui est arrivé. Mais quoi, au juste ? »

Dans ces Liaisons dangereuses à l’ère d’Instagram, Éliette Abécassis décrit de façon inédite une génération née au début des années 2000, en proie à la dépendance et la violence induites par les réseaux sociaux.
Un roman incisif qui sonde notre époque, et tout ce qui, en elle, nous interroge et nous dépasse.

Mon avis

Commençons par le sujet. Ce récit traite à travers des adolescents et leur parents d’un sujet actuel et fort: le rôle des réseaux sociaux dans nos vies. Ce livre pose énormément des questions et apporte parfois une forme de réponse. Est-ce que l’image qu’on renvoie de nous sur les réseaux, après être passée les lois tacites de ce réseaux, c’est toujours nous ? J’entends par là, l’utilisation de filtres, de retouches, passer par l’uniformisation des genres et styles.

L’adolescence est une période où l’on se construit en opposition avec ce que nous ont inculqué nos parents et en même temps que nos paires qui deviennent nos modèles mais aussi dans des cas tragiques, nos bourreaux. L’auteure a fait ce choix parfait de nous faire suivre des adolescents (ainsi que leur parents) à qui on demande de faire des choix, de savoir ce qu’ils veulent faire de leur vie et ce qu’ils veulent être alors qu’ils ne se connaissent pas encore.

Ce récit apporte réflexions et nuances par rapport à un monde que l’on côtoie. Ce roman choral montre des avis différents et nous demande de nous forger notre propre point de vue.

L’écriture assez direct ,les chapitres plutôt courts et incisifs. L’histoire de ces adolescents m’a happée jusqu’à la dernière page. J’ai adoré ce roman qui fait le point sur des situations de la vie quotidienne : des ados dont le portable est devenu le prolongement de la main, une mère qui avoue ne pas toujours être très à l’aise sur les réseaux mais ne pourrait sans passer.

Je vous recommande ce roman 1000 fois, je l’ai adoré. Je pense qu’il peut être lu à différentes périodes de votre vie et qu’il vous apportera quelques à chaque fois.

Auteur :

Bibliothécaire - documentaliste en Belgique

10 commentaires sur « Instragrammable par Eliette Abécassis »

  1. Salut. Ah, les fameux réseaux : « la fabrique du crétin digital » est une lecture instructive, scientifique et argumentée.
    Je suis psychologue et il y a beaucoup à dire.
    Je n’ai d’ailleurs pas internet sur mon téléphone et comme je travaille principalement dehors, je peux vivre sans réseau sans être perturbée.
    Autant j’aime lire les blogs (pas tous), autant ces réseaux m’exaspèrent avec les pubs partout, et le grand n’importe quoi des « influenceurs ».
    La quête de followers, j’aime beaucoup les textes de Damien Saez à ce sujet d’ailleurs. Au moins il sait jouer avec la langue française lui.
    La seule expérience que j’ai envie de faire là dessus est politiquement incorrect 😁 mais j’y viendrai je crois.
    Encore une addiction qui s’ajoute, comme si l’alcool et la bouffe ne suffisaient pas.
    Je préfère faire des conneries dans la vie que de veiller à mon image Instagram. Non mais sérieusement.

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